Semaine internationale des archives, édition 2022

L’UAC ENGAGEE POUR UNE BONNE GESTION DE SES ARCHIVES

Dans le cadre de la 4ème édition de la Semaine internationale des archives (SIA), l’Université d’Abomey-Calavi, à travers son Secrétariat général, a organisé, du mardi 07 au vendredi 11 juin 2022 à l’amphithéâtre Idriss DEBY ITNO, une série d’activités au profit de tous les correspondants archives des entités autour du thème central : « Nous sommes les archives ». La cérémonie d’ouverture présidée par le recteur Félicien Avlessi a connu la présence de Madame Sokêhoun P. Gogan, Secrétaire générale de l’UAC.

Les archives constituent la mémoire des nations et des sociétés dont elles fondent l’identité tout en constituant la clé de voûte de la société de l’information. Traces indélébiles des activités menées et des décisions prises, les archives assurent à la fois la continuité des organismes et la justification de leurs droits ainsi que ceux des individus et des Etats.

Madame Sokêhoun P. Gogan, première responsable des archives de l’UAC, a remarqué l’effectif et la qualité des participants ; toutes choses qui dénotent de l’intérêt qu’ils accordent à la bonne gestion des archives. Elle a souligné l’implication active de l’équipe rectorale dont la vision est de mettre en place des archives normalisées dans toutes les entités et services centraux de l’UAC. Pour y arriver, il est nécessaire d’avoir une forte mobilisation des divers acteurs intervenant dans le circuit des archives autour de cet idéal. Du coup, la formation devient un enjeu essentiel. Les professionnels identifiés vont présenter une série de communications afin de contribuer à l’amélioration des pratiques archivistiques à l’UAC, a mentionné Madame Gogan avant d’exhorté les correspondants archives des entités à prendre une part active à cette célébration.

Le professeur Félicien Avlessi a, quant à lui, rappelé que le thème central de la SIA 2022 est une formulation abrégée dont le format développé équivaut à l’idée selon laquelle les archives se conjuguent au présent. Deux raisons émergent de toutes celles qu’on peut invoquer pour appuyer cette idée. « …La première est que les documents d’archives sont bel et bien ceux que nous générons au quotidien à travers les flux de nos activités. La seconde raison est que les pratiques par lesquelles la mémoire archivistique est constituée se développe aujourd’hui et non dans le futur », a soutenu le recteur Avlessi. Il devient évident que la responsabilité individuelle et collective de tous est déterminante, non seulement dans la mise en place des documents qui doivent faire partie des archives, mais aussi dans la façon dont elles doivent être générées. Le professeur Félicien Avlessi a, avant de déclarer officiellement lancer la Semaine internationale des archives à l’UAC, souhaité qu’elle soit opportunité importante d’échanges fructueux autour de la question des archives.

La Conférence inaugurale

Monsieur Mathias Massodé, Directeur des archives nationales, a rappelé que le thème invite les professionnels et les organisations de l’archivage et de la gestion des documents à libérer la parole sur ce que signifie ‘’être un archiviste’’ et sur ce que les documents d’archives reflètent du point de vue de l’histoire, des peuples et des pratiques. Il a développé sa communication autour de trois axes à savoir : « Qu’est-ce qu’un archiviste ? », « l’archiviste, l’archivistique et les préjugés » et « les influences de la modernité sur la pratique archivistique ».

Pour lui, le terme ‘’archiviste’’ s’applique à tous ceux dont la responsabilité est de contrôler, prendre en charge, traiter, garder, conserver et gérer les archives. « L’archiviste maintient l’intégrité des archives et assure en permanence la communicabilité et la compréhension des documents. Il répond au traitement des documents et en justifie les modalités par la collecte mais aussi la coopération avec les gestionnaires et les producteurs des documents », a-t-il ajouté. Il s’en déduit aisément que l’archiviste est un érudit sans qui nul ne peut prendre une bonne décision. Le conférencier reste convaincu qu’en chacun vit un archiviste qui travaille à la documentation de l’activité humaine. Faire confiance aux professionnels est encore plus noble au-delà de tout préjugé.

A travers plusieurs anecdotes, Monsieur Mathias Massodé a décrit le regard mitigé porté sur l’archiviste, victime des préjugés des plus inimaginables. « …Et lui et la profession sont bien plus souvent objet d’un désintérêt manifeste, parfois même assumé du fait d’un certain esprit iconoclaste », a-t-il révélé.

Comment les pratiques archivistiques influencent-elles ce qui se trouve à l’intérieur ou hors d’un document ? En réponse à cette interrogation, Mathias  Massodé s’est appesanti sur le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui offre la possibilité de dématérialisation des supports physiques. L’archivage sur l’ADN est la dernière innovation révolutionnaire en la matière. « …Cet environnement charrié par les humanités numériques impacte davantage les pratiques archivistiques, à tel point que l’on s’interroge sur les mutations que connait l’archivistique aujourd’hui, sur son rôle ou encore la place de l’archiviste dans un tel microcosme », s’est-il inquiété. Mathias  Massodé reste tout de même optimiste. Pour lui, l’archiviste est à sa place. Acteur du changement, les mutations sociales viennent à lui et il les façonne au gré des besoins du temps et de son public. « N’oublions pas que les documents d’archives reflètent  notre histoire », tel est le mot de fin du conférencier.

Les communications

Pendant quatre jours de formation, les participants composés de correspondants archives des entités, de secrétaires généraux d’entités, des chefs d’entités et de quelques étudiants en archivistiques à l’ENA ont bénéficié d’une demi-douzaines de communications délivrées par des professionnels chevronnés. « Comment nommer les fichiers électroniques », « Classement quotidien des documents dans les services », « Présentation du référentiel de gestion des archives 2022 – 2024 de l’UAC » sont entre autres thématiques développées pour renforcer les capacités des acteurs.

Soulignons que deux visites guidées des participants à la SIA 2022 aux services des archives de l’Ecole nationale d’administration et de l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management ont été effectuées sous la supervision de Madame Richelle Abissinti, chef de service du pré-archivage et de la documentation du rectorat de l’UAC pour une immersion et surtout pour un partage d’expériences sur la gestion des archives.

Par HOUMBIE Brice

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