Appel à manifestation d’intérêt : Piste de recherches à effectuer au Bénin face à la pandémie du COVID-19

Appel à manifestation d’intérêt

Piste de recherches à effectuer au Bénin face à la pandémie du COVID-19 : Analyse et propositions d’utilisation des ressources végétales alimentaires à propriétés anti-infectieuses

Pr Dr M. Agassounon Tchibozo¹

1. Introduction

Tout en suivant les consignes des autorités de notre pays et de l’OMS face à la pandémie liée au COVID-19, il est à souligner qu’un virus n’est qu’une particule virale infectieuse, symptomatique ou asymptomatique, qui peut être éliminée à une température supérieure à 40°C et à l’aide de certains produits antibactériens dont l’hypochlorite de sodium (eau de javel la Croix diluée) mais pas avec les gels hydro alcooliques qui sont bactéricides (tuent les bactéries) ou inhibiteurs des bactéries et non virucides (incapables de tuer les virus). Comme la chloroquine surtout l’hydroxychloroquine participe à l’amélioration de la santé ou à la guérison des patients atteints du COVID-19 (Raoulet, 2020²; www.legifrance.gouv.fr³) certains résultats de mes recherches peuvent être exploités.

2. Résultats obtenus des recherches sur les ressources végétales alimentaires à propriétés anti-infectieuses

Des résultats de mes recherches sur les ressources végétales alimentaires à propriétés anti-infectieuses ont permis de noter que les racines de Dialium guineense [Asswènsswèen (Fongbé) et Atitoeti (Guingbé ou Mina)], puis les feuilles et racines de Uvaria chamae [Ayadaxa (Fongbé) et Agbana (Fongbé, Végbé ou Ewé, Guingbé ou Mina)] sont douées d’activité bloquant la multiplication in vitro du virus Herpes simplex type 1, un virus à ADN (Agassounon Tchibozo et al., 2007⁴). Cette activité a été liée surtout aux tannins et aux polyphénols contenus dans ces ressources naturelles, par leur pouvoir astringent et permettant de précipiter les protéines virales. Il s’agit d’effets d’inhibition de la réplication de l’Acide Désoxyribonucléique (ADN) des virus in vitro.

Ces composés sont dotés aussi d’activités anti-diarrhéique et décongestionnante. Par ailleurs, les racines de l’espèce Flacourtia flavescens ou Flacourtia indica [Gbohouncadjè (Fongbé, Goungbé), Gadja ou Sakpatachi (Adjagbé), Dossoutouri (Dendigbé), Eroïgbo ou Kakankouka (Yoruba, Nago) et Assangnou (Torigbé)] testées sur des souches de Plasmodium falciparum ont montré leur efficacité antipaludique (Agassounon Tchibozo et al., 2012⁵) et potentialise la chloroquine Phosphate testée à titre comparatif.

 

3. Mode d’emploi : Dilution à réaliser avec la javel en comprimé ou liquide

Il faut un (01) comprimé pour 5 litres d’eau pour les supports (table, bol, poignets des portes, etc.).

Sous forme liquide, il faut procéder comme suit :

• dilution au 1/9 correspond à 420 millilitres d’eau de javel la Croix dans 3,8 litres d’eau potable bouillie et refroidie car le chlore actif est à 0,78% pour l’usage des solides (sol, véhicules, poignets des portes, portes, paillasse, supports de cuisine, verres et ustensiles de cuisine) voire la désinfection des fruits et légumes ;

• dilution au 1/126 correspond à 160 millilitres d’eau de javel la Croix dans 20 litres d’eau car le chlore actif est à 0,056% pour l’usage de la peau, de la main et des pieds. Toutefois, après quinze (15) à trente (30) minutes d’application, il est souhaitable de procéder à un lavage correct des mains et des pieds.

4. Conclusion

Etant donné que la chloroquine est promoteur à 500 mg/jour sur 10 jours, en essai et en étude, en attendant une rupture de stock de la chloroquine, les chercheurs doivent déjà commencer à mener des recherches approfondies sur ces ressources car cela doit être certainement un atout. Cela permettra à la population d’exploiter lesdites ressources qui sont disponibles et à porter de main. Soulignons que ces ressources ne présentent ni toxicité cellulaire, ni animale et ni effet hémolytique.